Beaucoup sont arrivés le vendredi dans la journée. En venant du travail… et avec leur outil de travail. « On dort dans le camion - comme la semaine, en fait », plaisante Jérôme qui s’est installé avec des amis et collègues originaires comme lui de la baie de Somme. Autour du barbecue matinal, l’atmosphère conviviale est de mise. On plaisante, on se chambre, les vannes et les surnoms fusent : Alain Souchon, Stach Stach et Blue Eyes sont en forme !

Au Trucker Camp des 24 Heures du Mans, on vient en famille, avec compagne, enfants, parents et amis non-routiers, comme Maxime qui travaille dans une carrière et charge habituellement des cailloux dans le camion de Julien. Et on se gare par affinités, volontiers par région, en groupes pouvant aller jusqu’à une vingtaine de camions. Les Bretons sont présents en force : une table de banquet dressée dans l’emblématique bétaillère décorée des transports Lelandais rassemble une joyeuse bande de pas loin de vingt camions. Mais on ne reste pas cantonné chez soi : on profite de ce grand rassemblement pour retrouver des connaissances de la route et aller boire des verres les uns chez les autre jusqu’au bout de la nuit.

Barbecue, boîte de nuit improvisée dans un conteneur, une tente dans la remorque en guise de chambre d’amis pour les copains venus sans véhicule et le tour est joué - le tout au son des klaxons bien sûr. « Du coup, c’est plus calme dans les autres campings, remarque un « ancien ». On peut laisser les foufous s’amuser ici jusqu’au matin et rentrer dormir tranquilles. C’est bien pour les gamins, cette exposition. Ça fait un mois qu’ils travaillent sur leurs camions en prévision. On les a tous eus dans la cour. » 

Car l’ambiance festive ne fait pas oublier que ce Trucker Camp est aussi une belle exposition de poids lourds. Les entreprises s’en servent comme vitrine, à l’image des transports Lelandais dont la fameuse bétaillère - salle de banquet, garée juste à côté de la buvette, arbore des annonces de recrutement ou des transports Julien Carrié présents avec six camions. « Je me suis promené dans le camp hier soir : c’est vrai qu’il y a déjà des machines magnifiques, commente Alain. Ça fait une belle vitrine pour la profession. » Certains ont même dételé le tracteur pour faire un tour de campement - ou comment voir et être vu !

Être vu aussi du public, souvent professionnel mais pas toujours, qui peut également accéder à cette exposition « off ». Mise en valeur du monde de la route et fête familiale: on retrouve bien les maîtres-mots des 24 Heures Camions.