24h Camions
Cap sur la 40e édition | Depuis quarante ans, les 24 Heures Camions célèbrent l'extraordinaire dans l'ordinaire. Nés pour travailler, les poids lourds deviennent, le temps d’un week-end au Mans, des œuvres d’art roulantes, des monstres de puissance, des témoins d’un savoir-faire et d’une passion hors norme. Camions décorés, modèles historiques ou machines hors catégorie : à l’approche de la 40e édition, retour sur la dimension spectaculaire – et souvent méconnue – de ces géants de la route qui font vibrer le circuit Bugatti.
Les 24 Heures Camions offrent un panorama complet de ce que les poids lourds apportent de plus spectaculaire et de plus attirant. D’abord véhicules industriels, les camions sont, par nature, destinés à des missions économiques programmées. En général, leurs carrosseries portent le nom des entreprises de transport ou celui des donneurs d’ordres.
Mais au fil du temps, certains camions deviennent de véritables œuvres d’art poussées par la passion de leurs propriétaires, des artisans transporteurs qui souhaitent rompre avec une certaine monotonie esthétique … et aussi se faire plaisir. À l’évidence, les 24 heures Camions ont donné un véritable élan à cet art qui perdure.
Lors de la première édition, en 1981, il n’y avait pas à proprement parler de « camions décorés ». Il s’agissait, pour la majorité, de camions ayant une histoire en participant à des compétitions tout-terrain, telles le Paris-Dakar, avec les constructeurs Ford, Renault, Iveco ou encore Mercedes, ou des utilisations spectaculaires de poids lourds utilisés pour des missions hors normes à l’exemple du Berliet T100, un monstre de 50 tonnes et 5 mètres de haut dédié, dans les années 50, à des missions pétrolières en Afrique. Mais d’autres constructeurs ou encore des transporteurs vinrent au Mans présenter leurs prototypes ou des camions à usages spéciaux que le public connaisseur saura apprécier.
Il fallut attendre l’édition 1983, pour admirer une véritable œuvre d’art de dimensions spectaculaires. L’œuvre de l’artiste peintre et sculpteur Raymond Moretti auteur de centaines de peintures au cours de ses 50 ans de carrière. Son style lui fait représenter sur la base d’un tracteur Iveco et une semi-remorque de 13 mètres de long des portraits de personnages célèbres de cette époque. En 1983, ce camion Iveco 190 38 Turbo représente, selon l’artiste, le « camion de l’avenir » … qualifié de « Monument d’Art Urbain ». Il commémore à la fois des hommes illustres et l’émission de RTL « Les Routiers sont sympas ». Il sera, cette année-là, la vedette des 24 Heures Camions.
Cela est un point de départ qui a sans doute donné des ailes et de l’inspiration à d’autres artistes à la demande de transporteurs souhaitant valoriser leur métier. Aujourd’hui, les 24 Heures Camions accueillent plus de 300 camions plus spectaculaires les uns que les autres auxquels il faut ajouter des camions américains roulant en Europe et des camions de collection permettant de remonter le temps et raconter l’histoire de la profession à travers les deux siècles passés. Ces camions prennent la piste pour le plus grand plaisir de leurs propriétaires et du public le samedi y compris de nuit, et le dimanche.
Les sites d’exposition, répartis sur le circuit, sont complétés par des présentations de voitures et motos américaines, des rodéos mécaniques, des démonstrations de peinture à l’aérographe et des courses de camions radio télécommandés…
