Anthony Robineau : « Nous sommes portés par le public des 24 Heures Camions »
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Anthony Robineau : « Nous sommes portés par le public des 24 Heures Camions »

À l'approche de sa quatrième participation aux 24 Heures Camions, Anthony Robineau (33 ans), actuellement 7e au classement général du championnat de France camions, met en avant l'importance cruciale du public pour les pilotes. Le pilote du Team Robineau sera probablement porté par l’enthousiasme et l’énergie des fans pour se hisser sur le podium lors des quatre courses disputées ce week-end.

Vous vous apprêtez à participer pour la quatrième fois aux 24 Heures Camions. Comment abordez-vous cette course cette année par rapport aux éditions précédentes ?

« J’ai beaucoup plus d’expérience, car il s’agit de ma troisième saison pleine en championnat de France camions. Je sens bien le gain en compétences. J’aborde cette 39e édition plus sereinement et avec moins de stress. J’ai une certaine maturité dans la gestion de l’événement. Aux 24 Heures Camions, nous jouons à domicile alors ça ajoute de la pression. Il faut faire un travail sur soi pour être imperméable à ce stress. »

Vous êtes actuellement 7e au classement général provisoire, à seulement neuf points de la sixième place. Quel est votre objectif principal pour les 24 Heures Camions 2024 ?

« Je veux monter sur le podium lors des quatre courses. J’y suis parvenu une fois cette saison. Ensuite, je vise le top 6 du championnat de France camions. Pour atteindre ces deux objectifs, ma stratégie est de faire preuve de régularité et commettre le moins d’erreurs possible. Avec mon équipe, nous travaillons pour que la mécanique soit à 100%. C’est ce qui nous permet d’être bien classés actuellement. »

En 2022, vous avez terminé 13e, et l'année dernière, vous avez amélioré votre position en finissant 9e. Quelle est votre stratégie pour continuer cette progression cette année ?

« Ma progression est naturelle. Avec l’équipe, nous avons travaillé sur le camion pour l’adapter à mon pilotage, notamment sur le freinage. J’avais très peu roulé avant de débuter en compétition. J’ai beaucoup progressé et j’ai encore une belle marge de progression. Mon camion est performant, mais c’est au pilotage que ça se joue. Cet hiver, j’ai fait l’acquisition d’un simulateur et ça a porté ses fruits. Les courses durent 25 minutes. C’est à la fois court et long, car il faut maintenir un haut niveau de performance de bout en bout. Ce n’est pas simple. »

Avec seulement 22 points de retard sur la cinquième place au classement général, pensez-vous que les 24 Heures Camions pourraient être décisives pour gagner des positions au championnat ?

« Oui, car chaque course est importante dans l’optique du championnat. Il faut les prendre les unes après les autres et glaner des points sur chacune. C’est ma philosophie. En fonction de mes performances et des erreurs de mes adversaires, je pourrais viser le top 5. J’ai décroché ma première victoire lors de la course 2 à Magny-Cours. C’était une véritable satisfaction, car il s’agissait seulement de mon 13e grand prix. Ça apporte une certaine confiance en soi et c’est important avant les 24 Heures Camions. »

Quelles sont, selon vous, vos plus grandes forces pour faire face à vos adversaires ?

« Notre plus grande force, c’est l’équipe. Notre expérience fait la différence. Nous construisons et préparons nos camions. Si nous rencontrons un pépin, nous sommes capables de réagir très vite. Autre exemple : l’an passé, nous savions que nos camions n’étaient pas bien préparés pour Le Mans. Si nous étions performants sur la portion entre la chicane du chemin aux bœufs et le virage du Raccordement, nous péchions lors des phases de relances des virages de la Chapelle et du Musée. Alors, cet hiver, nous avons beaucoup travaillé pour les adapter au circuit Bugatti. Nous espérons que les progrès que nous avons réalisés sur les autres tracés vont également se concrétiser aux 24 Heures Camions. »

Le public joue un rôle important lors des 24 Heures Camions. Comment vivez-vous cette atmosphère et quel impact cela a-t-il sur votre performance en course ?

« Comme nous avons pu le constater cet été lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, les spectateurs peuvent jouer un rôle important dans la performance des sportifs. Aux 24 Heures Camions, c’est pareil. Nous sommes portés par le public. Plus il y a d’ambiance et de personnes présentes, meilleurs nous sommes en piste. Nous avons envie de nous transcender pour les récompenser. Avant le départ d’une course, lorsque nous voyons les tribunes pleines, ça nous impressionne et ce sentiment est valable pour tous les pilotes. »

Le fait de piloter aux côtés de votre cousin Thomas, triple champion de France, dans la même équipe, vous met-il une pression supplémentaire ou est-ce une source de motivation ?

« Ce n’est pas une source de pression. Ça fait plus de 15 ans que nous travaillons ensemble, car avant de piloter, j’étais son ingénieur de course. Nous nous complétons et nous travaillons main dans la main pour améliorer nos camions. Thomas est une source de motivation et d’inspiration. En tant que pilote, j’arrive avec un regard nouveau sur certaines choses et c’est ainsi que nous avons travaillé différemment sur la partie freinage. En course, lorsque nous bataillons, là nous pouvons ressentir de la pression, car nous ne voulons pas nous accrocher. Une fois en piste nous sommes concurrents et c’est quelque chose de complexe. »

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